4ème colloque de recherche juridique et éthique: appel à communication

ARGUMENTAIRE ET APPEL À COMMUNICATION DU
4ème COLLOQUE DE RECHERCHE JURIDIQUE ET ETHIQUE

SUR LA PLACE DU PATIENT AU 21ème SIECLE

Alors que l’année 2023 a vu des rapports publiés sur le patient partenaire (Ministère de la santé 2023[1], CNOM, 2023[2]), que l’académie de médecine a présenté le 23 janvier dernier au ministère de la santé une réflexion sur cette dernière figure de patient et sur les médiateurs dans le domaine de la santé (Berkesse et al, 2023)[3], que l’Académie de Médecine a présenté le 23 janvier dernier au Ministère de la Santé une réflexion sur cette dernière figure de patient, le Centre de Recherche Juridique Paris 8 (CRJP8) et le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patents et le Public (CI3P) d’Université Côte d’Azur ont décidé pour le 4ème colloque de recherche juridique et éthique initié au sein de l’axe de recherche sur la place du patient au 21ème siècle de questionner ces nouvelles figures et leurs fonctions à partir de ce titre :

Médiateur de santé publique/de santé pair et patient partenaire

Alors que lors de la 1ère décennie du 21ème siècle, l’Université Paris 8 dans le cadre de la formation continue a initié des formations sur la médiation et que le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public (CI3P) de la faculté de médecine d’Université Côte d’Azur propose de développer une culture du soin en partenariat avec les patients, il est apparu pertinent au vu des rapports publiés de questionner ces nouvelles approches afin de définir ou de cerner les points communs et différences dans ce qu’ils proposent.

L’UFR droit de l’université Paris 8 a créé en 2005 un diplôme universitaire puis des formations intitulées  « information, médiation et accompagnement en santé »[1]. Elle reprenait une première initiative en prolongement du sentiment de nécessité de former des médiateurs de santé publique à la fin du 20ème siècle. Une entreprise réalisée à l’université Paris 7 par l’Institut Médical d’Epidémiologie Appliquée (IMEA) (DGOS, 2006[4]; HAS, 2007[5]).

Dans l’esprit de Paris 8, il était alors question de répondre à une commande sociale spécifique issue des états généraux avec les malades du cancer et principalement de la mesure 42 du 1er plan cancer[2]. Une formation qui au fil des ans s’est ouverte, comme celle de l’IMEA à d’autres problématiques de santé et à d’autres populations.

Or, à la fin de la première décennie de ce siècle, le Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé Europe en santé mentale s’est intéressé à l’approche proposée et, après y avoir envoyé étudier des personnes vivant avec des troubles psychiques, a proposé une rencontre avec l’équipe pédagogique afin de coconcevoir une formation diplômante inter-universitaire de Médiateur de santé pair dans le domaine de la santé mentale sur les bases de la formation créée en 2005 (Lunel, 2020)[6].

Ce fut la première formation interuniversitaire de pairs aidants en santé mentale de France. Un processus de formation par alternance et d’intégration de pairs aidants dans le système de santé fut ainsi engagé et donna lieu quatre ans plus tard à un rapport de cette expérimentation (Roelandt et al. 2014).[7]  Depuis de nombreuses formations de pair-aidance en santé mentale ont vu le jour et la question de la pair- aidance comme de la médiation en santé s’est développée auprès d’autres populations comme par exemple actuellement auprès des personnes concernées par un cancer ou dans le domaine de la précarité comme le programme mondial « Housing First » (2018)[8] et sa déclinaison en France sous l’appellation « un chez soi d’abord » (Laval, 2022)[9]

C’est de cette rencontre que la première formation de médiation de santé pair en santé mentale, dans un cadre inter-universitaire (Paris 8 – Centre hospitalier de Sainte-Anne à Paris, Lille et Marseille) mobilisant ouvertement des personnes directement concernées par des troubles psychique fut organisée.

C’est également au cœur de la formation qui inspira la formation en alternance à la médiation de santé pair que les premiers travaux académiques sur les patients formateurs auprès des étudiant en médecine ont été menés (Flora, 2007[10]; 2010[11]), des travaux qui ont participé à ce qu’une 2019 une loi soit adoptée visant à ce que les UFRs de médecine favorisent l’implication des patients dans les cours théoriques et pratiques[3].

Un cadre législatif qui a été repris quatre ans plus tard, pandémie mondiale oblige, pour que des recommandations soient publiées par le ministère de la santé et de la prévention pour accompagner les institutions dans cette démarche et dont un comité de suivi poursuit l’accompagnement des mesures à adopter en 2024.

C’est également de ses premiers travaux dont est issus le processus qui permit pour partie d’éclairer les savoirs expérientiels de patients (Jouet et al, 2010)[12]. Des savoirs qui avec les compétences des patients leur permettent de mobiliser des savoirs et de les socialiser (Flora, 2012[13]; 2015[14]; DCPP, 2015[15]), ce qui constitue la base de l’assise conceptuelle de l’approche du partenariat de soin avec le patient (Karazivan et al, 2015[16]; Pomey et al, 2015[17]) ou approche patient partenaire de soin telle qu’étudiée par quatre états membres de l’Union Européenne financée par le programme INTERREG (Consortium INTERREG, 2020)[18].

C’est donc de cette histoire qui accompagne le développement de la santé publique composant avec la démocratie en santé que s’organise avec les personnes concernées l’adaptation du système de santé, du médico-social et de la société dans le domaine de la santé et de la solidarité. C’est ce qui amène ce 4ème colloque de recherche juridique et éthique à l’appel à soumission pour communication de ce colloque qui sera organisé sur le campus Condorcet en Île-de-France en décembre 2024.

L’appel à communication

Les communications attendues peuvent mettre en lumière les actions de médiation dans le domaine de la santé, qu’elles soient issues de la médiation de santé publique, de la médiation de santé pair comme d’analyses critiques sur les actions et le cadre législatif existant ou de ce qu’il serait nécessaire d’adopter.

Elles peuvent concerner des patients partenaires pour leurs propres soins, leur participation à l’enseignement, les milieux de soin, la cité ou la recherche. Il peut également être question de traiter de parallèles et de différences, de comparaisons entre ses nouvelles figures agissant dans le domaine de la santé et du social, ou encore des politiques de santé qui les encadrent comme du manque de politiques de santé à cet égard.

Cet appel à communication de ce 4ème colloque de recherche juridique et éthique sur la place des patients au 21ème siècle s’oriente donc sur

  • les travaux de recherche, y compris ceux qui seraient contradictoires ou comparatifs.
  • les dispositifs mis en place de patients mobilisés dans l’intérêt général éclairant leurs statuts socioprofessionnels sous toutes les formes développées et dans leur diversité.
  • Les travaux de recherche et dispositifs de mise en œuvre de modifications législatives et réglementaires.
  • Les expériences de mises en place ou en cours éclairant les difficultés ou empêchements d’organisations socioprofessionnelles
  • Les travaux de recherche éthique sur ces « nouvelles pratiques »

Modalités de soumission

La forme des soumissions doit comprendre un résumé de 300 à 350 mots, le nom de l’auteur ou des auteurs avec coordonnées courriel de l’auteur principal, l’affiliation s’il y a lieu, le titre de la communication, cinq mots clés, la bibliographie s’il en existe une. Les communications retenues pourront être prolongées par un article dans un numéro spécial ou un ouvrage collectif.

Les articles qui prolongent les communications sont un invariant de cet axe de recherche avec les publications des colloques précédents publiés dans les revues suivantes

Soumission à envoyer au courriel accessible en cliquant ici

Le 1er colloque de 2020 a donné lieu publication dans la revue Le partenariat de soin avec le patient: analyses n°2.[4]

Le second colloque de 2022 a donné lieu à publication au journal du droit de la santé et de l’assurance maladie n°36.

Le 3ème colloque donne lieu à publication ( en cours de rédaction puis de publications) à des actes qui paraîtront aux éditions Hospitalières.

Le site du colloque : le campus Condorcet, plus grande concentration de chercheurs en sciences humaines et sociale d’Europe
Campus Condorcet
8, cours des Humanités
93322 Aubervilliers CEDEX

La date : Le lundi 16 décembre 2024

Bibliographie


[1] Diplôme Universitaire et Maîtrise/Master 1 de droit de la santé

[2] Cette mesure 42 relevait d’une demande des malades de pouvoir s’entretenir sur les traitements et la vie avec la maladie au sein de l’établissement dans lequel ils sont soignés avec des professionnels non impliqués dans leur parcours de soin.

[3] Article 23 de la Loi du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et la transformation du système de santé : les UFRs médicale doi[ven]t favorise[r] la participation des patients dans les cours pratiques et théoriques

[4] Cette revue aujourd’hui intégrée à la plateforme numérique de sciences ouvertes Episciences, un réseau coordonnée par le CNRS et créé avec l’INRIA  et l’INRAE), elle initie l’epi « sciences de la santé ».


[1] Thomas B., Fourcade A. Morlat P. (Dir.) (2023). Etat des lieux et perspectives pour le déploiement de la participation des patients dans la formation initiale des médecins. Ministère de la santé et de la prévention. France.

[2] CNOM (2023). Le patient partenaire. Commission des relations avec les associations de patients et d’usagers Section Éthique et Déontologie du Conseil de l’Ordre des Médecins

[3] Berkesse A., Denormandie P., Henry E., Tourniaire N., Belkhir F. (2023). La médiation en santé : un levier relationnel de lutte contre les inégalités sociales de santé à consolider. Rapport IGAS de juillet 2023 ( Inspection Générale des Affaires Sociales).

[4] DGS (2006), Evaluation des actions de proximité des médiateurs de santé publique et de leur formation dans le cadre d’un programme expérimental mis en œuvre par l’IMEA, Paris, Direction générale de la santé.

[5] HAS (2007). La médiation en santé pour les personnes éloignées des systèmes de prévention et de soins. Référentiel de compétences, formation et bonnes pratiques. Octobre, Haute Autorité de Santé.

[6] Lunel A. (2021). Du patient formateur au médiateur de santé pair : histoire d’une formation ancrée dans la cité. Pratiques de formation : Analyses. N° 2, pp. 8-24.

[7] Roelandt J.-L., Staedel B., Rafael F., Marsili M., François G., Le Cardinal P., Desmons P. (2014). Programme Médiateurs de santé/pairs : Rapport final de l’expérimentation 2010-2014. Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale, EPSM Lille Métropole.

[8]  Estecahandy P., Laval C. (Dir.) (2018). Housing First. Au-delà du sans-abrisme et de la psychiatrie. Vie sociale 2018/3-4 (n° 23-24), Toulouse. Erès.

[9] Laval, C. (2022). Un chez-soi d’abord : retour sur une expérience de recherche. Dans : Nicolas Chambon éd., La politique du Logement d’abord en pratique (pp. 33-40). Presses de Rhizome. 

[10] Flora L. (2007). Le patient formateur auprès des étudiants en médecine. Maîtrise, en droit de la santé, Université Vincennes Saint Denis – Paris 8

[11]  Flora L. (2010). Le patient formateur auprès des étudiants en médecine : un concept effectif. Revue Générale de Droit Médical (RGDM), N° 34, mars 2010, éditions Les études hospitalières, Bordeaux, pp.115-135

[12] Jouet E., Flora L., Las Vergnas 0. (2010). « Construction et Reconnaissance des savoirs expérientiels des patients ». Note de synthèse du N°, Pratique de formation : Analyses, N°58/59, Saint Denis, Université Paris 8, pp. 13-94

[13]  Flora L. (2012). Le patient formateur : élaboration théorique et pratique d’un nouveau métier de la santé, Thèse de doctorat de sciences sociales, spécialité « Sciences de l’éducation », Université Vincennes Saint Denis – Paris 8, campus Condorcet.

[14] Flora L. (2015), Un référentiel de compétences de patient : pour quoi faire ? Du savoir expérientiel des malades à un référentiel de compétences intégré : l’exemple du modèle de Montréal. Presses Académiques Francophones, Sarrebruck, Allemagne.

[15] DCPP (2015). Référentiel de compétences des patients, Direction collaboration et partenariat patient. Faculté de médecine, Université de Montréal.

[16] Karazivan P., Dumez V., Flora L., Pomey M.-P., Del Grande C., Guadiri S., Fernandez N., Jouet E., Las Vergnas O., Lebel P. (2015), « The Patient as Partner in Care : Conceptual Grounds for a Necessary Transition », Academic Medicine, April 2015 – Volume 90 – N° 4 – pp.437–441.

[17] Pomey M.-P., Flora L., Karazivan P., Dumez V., Lebel P., Vanier M.-C., Débarge B., Clavel N., Jouet E. (2015), « Le « Montreal model » : enjeux du partenariat relationnel entre patients et professionnels de santé », Santé publique, HS, 2015/S1, pp.41-50.

[18] Consortium INTERREG APPS (2020) Orienter les soins vers le patient partenaire : un livre blanc pour la grande région Consortium APPS/Octobre 2020. Projet cofinancé par le Fonds européen de développement régional dans le cadre du programme INTERREG V A Grande Région

Le N° 5 de la revue

Il vous est proposé pour cette fin 2022 le second numéro annuel de cette revue semestrielle.

Après trois ans d’existence et deux de processus d’intégration que cette nouvelle revue, la première dans ce champ émergeant que nous décrivons comme un nouveau paradigme dans le Soin, intègre Episciences. Ce réseau d’épi-revues diffusé en sciences ouvertes sous le pilotage du Centre National de recherche Scientifique (CNRS) en partenariat avec l’ Institut National de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) et de l’ institut de recherche public œuvrant pour un développement cohérent et durable de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement ( INRAE). C’est donc, à travers cette nouvelle étape, auxquels les auteurs qui ont soumis un article dans ce numéro 5 de la revue sur le partenariat de soin avec le patient s’invitent de par leur analyse.

Ce 5ème numéro de la revue propose donc un premier article qui introduit une perspective éclairée pour la première fois dans notre revue. Il s’agit de la perception de professionnels de santé de l’approche du partenariat, des savoirs expérientiels des patients et d’un chemin des possibles ou des freins à ce dernier. Une perception recueillie sur deux continents. L’article est proposé par  Mamane Abdou Oumarou sous la direction d’Olivier las Vergnas, avec qui l’un des responsables scientifique de la revue, Luigi Flora  a collaboré et Nassir Messaadi.

La seconde auteure est une professionnelle de santé, une pédopsychiatre, à l’épreuve de la vie avec la maladie, Laurence Beer. Ayant initié une recherche dans le cadre d’un master éthique à la faculté de médecine de l’Université Paris-Cité, sous la direction d’une autre partenaire de notre équipe, Marie- France Mamzer. Laurence Beer nous propose un éclairage sur le processus de recherche qui l’a mené à étudier la professionnalisation des patients partenaires, tant de la perspective de leurs apports que «  des brèches institutionnelles, organisationnelles et administratives qui apparaissent. 

Ce dernier numéro de 2022 se conclu par un retour d’expérience d’un patient partenaire qui a été médiateur de santé pair, diplômé d’un cursus innovant de la décennie précédente sous l’égide du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la santé en Europe pour la santé mentale (CCOMS) associé à l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis durant une décennie. Sébastien Rubinstein, dans une posture de praticien chercheur à postériori,  éclaire l’approche psychoéducative mobilisé dans la courant du rétablissement proposé à travers la médiation de santé pair en France, l’occasion pour lui de mettre ne perspective un environnement de la santé mentale en France qui malgré l’image générale véhiculée est et reste innovante.  

Bonne lecture !!!!


Le N°2 de la revue

Le premier numéro de 2021 de cette revue semestrielle lancée en 2020 est désormais disponible.

Après un lancement bousculé par la pandémie mondiale, nous espérons cette année publier deux numéros et ainsi réaliser notre ambition et entrer dans notre rythme de croisière.

L’axe de ce numéro prolonge celui initié lors du lancement en proposant des articles qui approfondissent des communications réalisées lors de colloques ouvrant de nouveaux axes de recherches et de développement en France dans le cadre d’évènements internationaux.

Si, en 2019, nous avons initié une première rencontre d’équipes ambitionnant ou réalisant des actions de partenariat ou initiant des processus allant dans cette direction, en 2020, nous avons ouvert un axe de recherche en droit et sciences politiques, un axe initié avec le Centre de Recherche Juridique de l’Université Paris 8 (CRJP8), qui ouvre un cycle de recherche et d’organisation de colloques qui seront organisés à un rythme annuel.

Pour l’heure, ce printemps 2021 présente un état des lieux présenté en décembre 2020. Un état de l’Art qui permet de prendre en compte la première recommandation émise au cours de l’automne en conclusion d’une recherche Européenne mise en œuvre auprès de quatre états de l’Union européenne, l’Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg, sur l’Approche Patient Partenaire de Soin (APPS) qui propose de repenser, à la lueur de la notion de partenariat, les textes législatifs sur les droits du patient et encourager la recherche d’une harmonisation en ce qui concerne leur intention. C’est donc ce à quoi participe ce numéro.

1er colloque de droit 2020

Ce colloque était le premier évènement d’initiation d’un axe de recherche sur
la place du patient, des patients, au 21ème siècle, à l’ère du partenariat

Le Centre d’Innovation du partenariat avec les patients et le public s’associe en 2020 avec le Centre de Recherche Juridique de l’université Vincennes – Saint Denis – Paris 8 Paris Lumières dans un cycle de recherche en droit et droit de la santé dans le prolongement de la recommandation 1. 1. de la recherche Européenne INTERREG.

1.1 Repenser, à la lueur de la notion de partenariat, les textes législatifs sur les droits du patient et encourager, au niveau de la grande région (GR), la recherche d’une harmonisation en ce qui concerne leur intention

Cette recherche, menée durant 3 ans en Belgique (Université de Liège), Allemagne (Universités de Trêves et de Mayence), Luxembourg ( Université et CHL de Luxembourg) et dans l’Est de la France (Université de Lorraine, CR-HU de Nancy et LORDIAMN) invite ces 4 états membres de l’union Européennes à favoriser par des ajustements Législatifs et règlementaires le partenariat de soin avec le patient.

Publication prolongeant ce colloque

La place du patient au 21ème siècle,
à l’ère du partenariat.

Introduction du colloque d’Alexandre Lunel, enseignant chercheur et codirecteur du Centre de Recherche Juridique de l’Université Paris 8 (CRJP8) à partir d’un détour historique de la relation médecin malade et des premières formations aux nouveaux métiers de la santé qui mobilisèrent des patients à partir de l’université Paris 8 au cours des deux premières décennies du 21ème siècle
Christian Saoût, figure marquante et historique dans l’engagement des malades puis de usagers dans le système de santé français, aujourd’hui membre du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) présente un état des lieux et les perspectives de la démocratie en santé
Présentation de Mathieu Dupuis, psychologue clinicien oeuvrant dans le programme un chez soi d’abord à Paris et doctorant en psychologie, de coconstruction entre usagers et professionnels de santé en santé mentale
Communication du professeur de médecine David Darmon, codirecteur médecin du CI3P, chercheur RETINES et INSERM, sur les mutations qui impactent l’exercice de la médical et la nécessité de pratiquer dan le cadre de la relation de soin avec le patient
Sébastien Rubinstein a bénéficié en 2012 de la 1ère formation universitaire de médiateur de santé pair organisée par le Centre Collaborateur de l’OMS Europe en santé mentale associé à l’Université Paris 8, 8 ans après de son expérience de l’exercice il nous éclaire sur les paradoxes de ce nouveau métier.
Gilles Louis, chercheur de santé publique au sein de l’équipe de coordination de la recherche Européenne INTERREG APPS à l’Université de Liège en Belgique. Une recherche comprenant des universitaires de 4 états membres de l’Union Européenne présente une analyse comparée des cadres politico-législatifs qui les régissent à la lumière du partenariat de soin avec le patient
Communication de Luigi Flora, codirecteur patient du CI3P, chercheur RETINES, CHERPA, associé au CRJP8, sur les nouvelles figures des patients, tant pour ses soins que dans le cadre de la socialisation de leurs savoirs expérientiels de la vie avec la maladie et/ou le handicap au service de l’intérêt général et de pistes d’axes de recherche
Vincent Dumez, Codirecteur patient, Centre d’Excellence du Partenariat avec les Patients et le Public (CEPPP), Direction Collaboration et Partenariat Patient (DCPP), Université de Montréal, Réseau Québécois COVID-Pandemie (RQCP) FRQ-S, Stratégie de recherche en partenariat avec les patients et le public,   Unité de soutien SRAP du Québec, présente les avancées et défis du développement du partenariat de soin avec le patient 

Ce premier évènement a été préparé sous invitation de figures historiques des développements de l’engagement des patients et usagers, de la démocratie sanitaire, puis en santé jusqu’au partenariat avec les patients avec quelques chercheurs Français, Belge et Canadien, avec une perspective donc internationale.

L’accès de la rencontre était gratuit sur inscription

Le programme

L’ensemble des communications ont été filmées et seront prochainement accessibles

Santé mentale et pandémie?

Voir ou revoir la visioconférence

Le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public (CI3P) de la Faculté de Médecine de l’Université Côte d’azur, en partenariat avec l’association citoyenne Maison de la Médecine et de la Culture (MMC) et l’équipe de Soin en partenariat avec des pairs aidants d’Un chez soi d’abord de Bordeaux Métropole ont présenté

L’expérience vécue de la pandémie Covid-19 des locataires et de leurs accompagnateurs du programme « Un chez soi d’abord »

dans le cadre d’une visioconférence organisée
le Jeudi 23 juillet 2020 de 14 H 30 à 16 H

1ère partie de la visioconférence du 23 juillet 2020 sur pandémie et impact psychologique
2ème partie de la visioconférence du 23 juillet 2020 sur l’accompagnement d’une équipe interdisciplinaire en partenariat avec un pair auprès de personnes vivant avec des addictions et troubles psychiques en situation de précarité
Conclusion de l’intervention et premiers échanges
4ème et dernière partie de la visioconférence, échanges de pratique entre organisations et recherches de pistes de partenariat ou de pratiques communes

Le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patient et le Public (CI3P) de la Faculté de Médecine de l’Université Côte d’azur, en partenariat avec l’association citoyenne Maison de la Médecine et de la Culture (MMC) et le réseau créé en 2019 Alliance sans frontières sur le partenariat de soin avec le patient initient depuis la sortie du confinement en conséquence de la pandémie un cycle de rencontres mettant en avant des initiatives mobilisant les patients et leurs savoirs mis au service de l’intérêt général, les patients, associations et leurs savoirs ayant été oubliées et/ou mises de côté depuis le début la pandémie.

Après avoir mis l’accent sur l’E-ETP mises en oeuvre par les patients, comme source de partenariat pour accompagner ceux qui vivent avec des maladies chroniques lors de notre première session, une partie de la population qui n’a pu, pour diverses raisons, pas bénéficier des soins adéquats, et alors que la vague de troubles psychiques dont nombre de médecins commencent à nous alerter (Vincent, 2020 [1]; Beguin, Vincent 2020 [2]). Une alerte qui confirme ce que des travaux précédents publiés très tôt, lors de l’annonce du confinement, identifiaient ce problème potentiel (Américan psychiatric Association, 2020 [3]; Tourette-Turgis, 2020 [4]; Flora (2020) [5]), nous vous proposons de nous pencher sur des publics vivant déjà avec et les professionnels qui les accompagnent

Cet évènement comme le cycle auquel il fait partie est en accès libre et gratuit

Références bibliographiques

[1] Vincent F. (2020). « « On redoute un effondrement du système » : après le Covid-19, la crainte d’une « vague psychiatrique » Le secteur psychiatrique estime que 10 % des malades ont été perdus de vue pendant le confinement et voit affluer de nouveaux patients sans antécédents« . Le Monde du 11 juillet 2020.

[2] Béguin F., Vincent F. (2020). « De la souffrance psychique est née dans la population confinée et les besoins de soins ont globalement augmenté », Le Monde du 11 juillet 2020.

[3] American psychiatric Association (2020). « COVID-19 Mental Health Impacts:  Resources for Psychiatrists« , 12 mars 2020

[4] Tourette-turgis C. (2020). « Covid-19 : point par point, des recommandations d’experts pour réduire les effets psychologiques négatifs liés au confinement« , The conversation France, le 16 mars 2020.

[5] Flora L. (2020). « Quelques informations utiles pour gérer l’impact du Covid19 dans le quotidien ?« , Blog, le 19 mars 2020